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BABYTENT - MATERNITY HOSPITAL © Daniel Burgui Iguzkiza pour Action contre la Faim

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L’allaitement maternel un enjeu crucial dans la lutte contre la sous-nutrition

BABYTENT - MATERNITY HOSPITAL © Daniel Burgui Iguzkiza pour Action contre la Faim

La protection de l’allaitement maternel est l’un des enjeux cruciaux dans une stratégie de lutte contre sous-nutrition. Ses bénéfices pour les enfants concernés, les femmes, les communautés et les gouvernements sont immenses :

  • le lait maternel est sûr, propre et contient les anticorps nécessaires pour protéger les bébés des maladies les plus courantes,
  • les enfants qui ont été nourri au lait maternel ont de meilleurs résultats aux tests d’intelligence, ont moins de chance d’être en surpoids ou obèses et ont moins de risques de diabète,
  • les femmes qui allaitent ont des risques moindres de cancer du sein ou des ovaires.
© Agnès Varraine-Leca / ACF

© ACF

Les études effectuées révèlent que l’augmentation de l’allaitement maternel pour atteindre un niveau de couverture quasiment universel pourrait sauver les vies de 820 000 enfants de moins de 5 ans, et de 20 000 femmes chaque année. Les bénéfices pour l’économie seraient aussi très importants, et l’allaitement maternel réduirait également les coûts des traitements des maladies infantiles,pour les familles comme pour les gouvernements.

La principale difficulté vient de la lutte entre les efforts de marketing de la part des grandes compagnies de substituts au lait maternel et les efforts de sensibilisation sur les bienfaits du lait maternel de la part des acteurs publics.

© Agnès Varraine-Leca

© Agnès Varraine-Leca / ACF

Les principaux enjeux qui y sont liés sont les suivants :

  • l’existence d’un code international de marketing des produits de substituts au lait maternel et ses difficultés de ratification (volontaire pour les Etats), de mise en œuvre : seulement 39 pays l’ont intégré à leur législation nationale, et de contrôle : seulement 45 pays ont des systèmes efficaces de suivi et de contrôle des activités de marketing et de leurs violations du Code.
  • Les moyens importants des compagnies de substituts de lait maternel : il s’agit d’une industrie à forte croissance, en particulier dans les pays du sud, et qui représente plus de 45 milliards de dollars par an. Ses dépenses de marketing sont donc beaucoup plus importantes que ne peuvent l’être les stratégies de communication des gouvernement sur les bienfaits du lait maternel. Ces efforts de marketing ne se limitent pas à la publicité et aux efforts promotionnels mais passent aussi par de la publicité auprès des professions médicales qui relaient par la suite l’information à leurs patients, souvent d’une façon indirecte.
  • Néanmoins, les pouvoirs publics doivent continuer à se mobiliser sur cette question puisque les études prouvent que les pays ayant adopté le code ont de meilleurs taux d’allaitement que les autres. Plus la législation est stricte, moins le différentiel entre les dépenses de marketing des industriels et les efforts promotionnels du gouvernement n’est creusé, et donc plus les comportements des familles sont influencés dans la bonne direction, le pourcentage d’enfants nourris au lait maternel augmente naturellement (exemple du Brésil).
© Agnès Varraine-Leca / ACF

© Agnès Varraine-Leca / ACF

Etant donné la disproportion de moyens entre le secteur des industriels des substituts du lait maternel et les acteurs publics, et la difficulté à mettre en œuvre le code international, il semble y avoir un important travail à faire sur l’auto-régulation du secteur.

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