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AHUGUET_031 © Alexis HUGUET pour Action contre la Faim

À la Une

République Démocratique du Congo

Les attaques armées privent la population de leurs futures récoltes

Sur l’axe Est entre les villes de Mambasa et Komanda, une trentaine de personnes, majoritairement des civils, ont été tuées mi-avril suite à des attaques de groupes armés. « Cette attaque est symptomatique d’une situation de plus en plus tendue en Ituri, explique Giovanni Sciolto, directeur pays d’Action contre la Faim en RDC. Sur certains axes, les familles de l’Ituri vivent dans un climat de terreur et les organisations humanitaires font régulièrement face à des réductions de l’accès. »

Alors que certains sont contraints de se déplacer pour fuir les violences, abandonnant leurs biens, d’autres ont fait le choix de rester dans leurs villages pour commencer la saison agricole. Les équipes d’Action contre la Faim, dans le cadre d’un projet de sécurité alimentaire et nutritionnelle financé par l’Union Européenne, avait commencé la distribution de semences et d’outils agricoles auprès de 56 communes.

Aujourd’hui, une partie de ces distributions est suspendue et les 4,5 tonnes de maïs ainsi que les 4,5 tonnes de haricot prévues ne pourront pas être livrées aux familles qui les attendaient à cause de l’impossibilité de se rendre sur place ou pour les personnes de se déplacer jusqu’au lieu de distribution sans courir des risques de violences.

"C’est une saison agricole de perdue pour ces familles, et c’est un pas de plus vers la malnutrition"
Giovanni Sciolto
directeur pays d’Action contre la Faim, en République Démocratique du Congo

« La plantation d’avril permet de récolter les haricots en juillet et le maïs en août. La prochaine phase de plantation sera en septembre pour des récoltes en décembre et janvier. Cela signifie que les personnes n’auront pas de production avant sept mois et ont plus de risque de tomber dans l’insécurité alimentaire ! »

Alors que l’Ituri compte trois millions de personnes ayant besoin d’aide en termes de sécurité alimentaire, la perturbation du calendrier agricole ne peut qu’aggraver une situation déjà critique pour les congolais et les congolaises.

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