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À la Une

Assemblée Mondiale de la Santé 77

Une semaine pour replacer la faim au cœur des enjeux de santé mondiale

L’AMS 77, « Tous pour la santé, la santé pour tous » est un événement crucial pour l’intégration de la nutrition dans les politiques de santé mondiale et l’occasion pour les Etats et les Organisations de la Société civile (OSC) d’aborder des questions clés telles que la Couverture Sanitaire Universelle (CSU), la sécurité nutritionnelle et l’égalité de genre.

La faim et la malnutrition augmentent dans de nombreuses régions du monde et les crises alimentaires majeures se multiplient.

En Afrique de l’Ouest et du Centre par exemple, si rien n’est fait, le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire aiguë passera de 38,1 millions en mars à 52 millions entre juin et août 2024¹. Dans le monde, 11 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à la nutrition. Ce problème touche de manière disproportionnée les femmes et les enfants, 45 % des décès d’enfants de moins de cinq ans étant liés à la dénutrition².

Ces chiffres aussi alarmants que le plus souvent inaudibles doivent pourtant être le moteur puissant d’une mobilisation mondiale pour atteindre l’Objectif de Développement Durable n°2 Zero faim.

C’est pourquoi l’Assemblée Mondiale de la Santé 77 (AMS77) doit semer les graines des progrès et engagements qui devront être portés en 2025, tant dans les cibles mondiales pour la nutrition dont le renouvellement est attendu que pour le prochain sommet Nutrition for Growth (N4G) qui se tiendra en France en mars 2025.

Mais compte tenu des causes multidimensionnelles et complexes de la faim et de la malnutrition, le droit à la santé et à une alimentation adéquate ne peut être réalisé que par une combinaison d’actions humanitaires à court terme dans les situations d’urgence – y compris dans les « crises oubliées », comme la RDC, le Tchad, la région du Sahel et le Sud-Soudan – et une transformation à long terme vers des systèmes de santé accessibles et efficients, des systèmes de protection sociale universels et des alimentaires agroécologiques durables et résilients.

Cette AMS 77 est ainsi l’occasion de pousser les Etats à formuler des engagements politiques et financiers forts et à construire collectivement une stratégie visant à éradiquer la faim dans le monde, à commencer par intégrer les soins nutritionnels dans la CSU.

 

NOS DEMANDES


Action contre la Faim appelle à renforcer les systèmes de santé en augmentant le financement public, et ainsi inclure les interventions nutritionnelles essentielles dans les services de soins de santé primaires, en mettant l’accent sur l’intégration des services de gestion communautaire de la malnutrition aiguë (CMAM) et de gestion intégrée des maladies infantiles (IMCI) dans les établissements de santé, et en élargissant l’accès aux traitements (tels que les aliments thérapeutiques prêts à l’emploi) et à la prévention, notamment lors de l’alimentation complémentaire et les régimes alimentaires sains.

 

QU’EST CE QUE L’ALIMENTATION COMPLÉMENTAIRE ?

 

L’alimentation complémentaire, telle que définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), marque une étape charnière dans le développement de l’enfant. Elle consiste à introduire des aliments en plus du lait maternel ou des préparations pour nourrissons lorsque ceux-ci ne répondent plus aux besoins nutritionnels des nourrissons. Cette transition commence à six mois et se poursuit jusqu’à ce que l’enfant ait 23 mois, bien que l’allaitement puisse se poursuivre au-delà. Au cours de cette période critique, les enfants commencent à développer des goûts et des habitudes alimentaires qui jettent les bases de leurs futurs modes d’alimentation.

Des pratiques optimales d’alimentation complémentaire sont cruciales non seulement pour assurer la croissance et le développement immédiats de l’enfant, mais aussi pour prévenir diverses formes de malnutrition, notamment l’émaciation, le retard de croissance et les carences en micronutriments.

 

DES LACUNES DANS LES PRATIQUES D’ALIMENTATION COMPLÉMENTAIRES ?

 

Malgré les lignes directrices et les recommandations de l’OMS, un fossé important subsiste dans la pratique. Les bases de données mondiales de l’UNICEF (2022) révèlent des tendances inquiétantes : plus de 28 % des enfants âgés de 6 à 8 mois ne reçoivent pas d’aliments solides, semi-solides ou mous. En outre, la moitié des enfants âgés de 6 à 23 mois ne reçoivent pas le nombre minimum de repas recommandé, et la diversité de leur régime alimentaire est gravement insuffisante, avec des déficits importants dans la consommation d’aliments riches en nutriments tels que les œufs, le poisson, la viande, les fruits et les légumes.

Ces lacunes dans les pratiques d’alimentation complémentaire contribuent directement aux taux élevés de malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans, ce qui représente un défi considérable pour les systèmes de santé publique du monde entier.

 

ACTION CONTRE LA FAIM À L’ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ

 

Action contre la Faim sera présente à l’AMS 77 pour exiger l’engagement de la communauté internationale pour améliorer les résultats en matière de santé infantile dans le monde. Action contre la Faim et le Gouvernement du Pakistan organisent un side event aux côtés du Gouvernement de Madagascar, du Gouvernement d’Ethiopie, du Programme Alimentaire Mondial et l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. 

La participation du plus grand nombre durant cette AMS 77 contribuera aux progrès que nous attendons toutes et tous pour éradiquer enfin la faim.

 

 

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