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OPT_ER_Vincent in Rafah33-min © Action contre la Faim

Communiqués de presse

Territoire Palestinien Occupé

La situation est de plus en plus désespérée à Rafah

Depuis des semaines, nous mettons en garde contre les conséquences dévastatrices d’une offensive militaire terrestre dans cette zone densément peuplée, ainsi que contre l’absence de plan d’évacuation viable pour protéger les civils et garantir un accès aux services et aux biens essentiels à leur survie. À Gaza, il n’y a aucun endroit sûr où aller. Nous demandons instamment à la communauté internationale de prendre des mesures immédiates pour protéger les civils à Rafah et dans le reste de la bande de Gaza.

La récente offensive des forces israéliennes à Rafah et la fermeture du point de passage le plus important pour l’aide humanitaire dans le sud de l’enclave a laissé plus d’un million de civils pris au piège dans une situation désespérée alors que plus de 2 000 camions d’aide attendent du côté égyptien, incapables de traverser.

La fermeture du point de passage de Rafah et l’inaccessibilité du point de passage de Kerem Shalom en raison de la situation sécuritaire au sud ainsi que l’impossibilité d’acheminer l’aide depuis le point de passage d’Erez au nord de l’enclave, , ont perturbé la réponse humanitaire déjà extrêmement limitée. Cela aggrave encore les conditions précaires de la population civile, qui est confrontée depuis des mois à des pénuries de nourriture et d’eau, à des conditions d’hébergement médiocres et à des services de soins de santé pratiquement interrompus.

Les restrictions dans les rotations du personnel humanitaire imposées par les opérations militaires ont eu pour effet de perturber les déplacements des équipes humanitaires. Cela a eu un impact sur leur sécurité et leur efficacité dans la poursuite de leur travail. Selon l’ONU, la malnutrition fait déjà des victimes. La restriction de l’accès humanitaire et l’utilisation de la faim comme arme de guerre sont des violations du droit international humanitaire.

L’ordre d’évacuation émis par les autorités israéliennes le 6 mai a fait fuir plus de 900 000 personnes, selon les chiffres de l’ONU, mais beaucoup d’autres sont blessées, ou simplement trop âgées, malades ou faibles pour fuir à nouveau. La concentration de l’aide humanitaire à Rafah a été essentielle pour permettre l’accès aux services de base, à la nourriture et à l’eau pour des dizaines de milliers de personnes dans les zones méridionales et centrales de la bande de Gaza, malgré le blocus en cours. Cette énième relocalisation, au milieu des combats permanents, sans savoir s’ils seront capables de survivre dans leur nouvelle destination, a un impact psychologique et émotionnel immense sur la population, en particulier sur les enfants et les personnes vulnérables. Un blocage encore plus sévère de l’aide humanitaire met en péril la survie de l’ensemble de la population.

Une grande partie du débat autour de l’aide humanitaire a tourné autour du nombre de camions traversant la frontière, des largages aériens ou des entrées maritimes. Mais il ne s’agit de rien d’autre que de distractions conçues pour créer une illusion d’aide. Il s’agit de solutions complexes à des problèmes qui ont une solution plus efficace et plus rapide : l’ouverture des points de passage frontaliers de Kerem Shalom et de Rafah. Ces nouvelles voies d’acheminement de l’aide devraient compléter la distribution de l’aide par voie terrestre, et non la remplacer.

Nous rappelons l’obligation des parties de respecter l’interdiction du transfert forcé de civils en vertu du droit international humanitaire et les garanties d’accès de la population aux éléments essentiels à sa survie. Un cessez-le-feu immédiat et permanent, mis en œuvre par toutes les parties au conflit, est essentiel pour éviter de nouvelles souffrances et pertes de vies humaines, et pour permettre un accès humanitaire sûr et sans entrave dans toute la bande de Gaza.

En tant qu’organisation dédiée à l’aide humanitaire à Gaza, nous réaffirmons notre engagement à continuer à fournir un soutien vital aux communautés affectées, malgré les défis et les risques auxquels nous sommes confrontés.

Notre personnel continue de travailler sans relâche pour apporter une aide humanitaire à ceux qui en ont le plus besoin, et nous sommes prêts à nous adapter et à répondre à l’évolution des besoins au milieu de cette crise sans précédent.

Nous appelons à la solidarité internationale et à une action urgente pour mettre fin à la crise à Rafah et dans toute la bande de Gaza. Nous ne pouvons pas permettre que cette situation humanitaire s’aggrave encore.

Il est temps d’agir !

 

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