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Communiqués de presse

G7

LE G7 NE PROPOSE PAS DE MESURES CONCRÈTES POUR LUTTER CONTRE LA FAIM

 

Les causes profondes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale sont multiples. Elles comprennent l’impact des conflits armés qui portent souvent atteinte à des civils innocents et à leurs moyens de subsistance, les effets cumulés de la crise climatique, l’augmentation de la pauvreté et des injustices liées au genre, les dysfonctionnements des systèmes alimentaires et le manque de mesures de protection sociale adéquates ainsi que l’absence d’accès aux services de base. Cependant, les conflits restent le principal moteur de la faim dans le monde et l’utilisation de la faim comme arme de guerre est signalée dans de nombreux conflits, malgré la résolution 2417 du Conseil de sécurité des Nations unies.

« Le monde ne parvient pas à lutter contre la faim parce que les dirigeants les plus influents sont incapables de s’attaquer à ses causes profondes, malgré les outils et les droits existants qui ne demandent qu’à être respectés ou mis en œuvre. Par exemple, aujourd’hui à Gaza, les organisations humanitaires ont mis en garde contre la possibilité que la faim soit utilisée comme arme de guerre contre les populations civiles, en violation des résolutions de l’ONU », explique Chibuzo Okonta, Directeur Général d’Action contre la Faim.

Compte tenu des causes multidimensionnelles et complexes de la faim et de la malnutrition, le droit à une alimentation adéquate ne peut être réalisé qu’en combinant le respect du droit humanitaire international dans les zones touchées par un conflit, l’accès sécurisé aux populations dans le besoin, la diplomatie humanitaire et l’action humanitaire à court terme dans les situations d’urgence. Cela est également valable dans les « crises oubliées » qui ne reçoivent pas autant d’attention de la part des médias, telles que la RDC, le Tchad, la région du Sahel et le Soudan. Les engagements et les initiatives du G7 pour lutter contre l’insécurité alimentaire se concentrent sur les investissements privés, mais il est important que les membres du G7 augmentent leur engagement à financer les crises humanitaires et alimentaires, en particulier dans les contextes fragiles et conflictuels.

La crise climatique représente également une menace considérable pour l’objectif « Faim Zéro ». D’ici 2050, 80 millions de personnes supplémentaires risquent de souffrir de la faim en raison de la crise climatique, car les conditions météorologiques irrégulières et le manque de préparation réduisent les récoltes ainsi que la disponibilité et l’accessibilité des denrées alimentaires. Les conséquences sont ressenties de manière disproportionnée par les pays les plus vulnérables, qui ont le moins contribué à la crise climatique. Pour inverser cette tendance inquiétante, nous avons besoin de mesures concrètes pour améliorer l’accès au financement climatique des pays et des communautés les plus touchés, ainsi que d’une transformation à long terme vers des systèmes alimentaires agroécologiques pour devenir plus durables, résilients et équitables face à la crise climatique.

« En plus de respecter leurs propres objectifs climatiques et de décarboniser leurs économies nationales, les pays du G7 ont la responsabilité historique de mettre en œuvre la justice climatique en soutenant cette transition ainsi que les efforts d’adaptation des communautés vulnérables qui sont touchées par une crise qu’elles n’ont pas provoquée », commente Chibuzo Okonta.

En outre, tous les systèmes de protection sociale dans le monde ne disposent pas d’une composante de réaction aux chocs pour faire face à des événements climatiques extrêmes ou à une crise économique. Aujourd’hui, seule 47 % de la population mondiale est effectivement couverte par au moins une prestation de protection sociale, même si le droit à la protection sociale est reconnu dans de nombreux instruments juridiques.

Ce manque de protection rend les personnes vulnérables, en particulier les femmes et les enfants. L’économie et les inégalités entre les sexes façonnent la dynamique alimentaire au niveau des ménages et des communautés, ce qui désavantage considérablement les femmes, les filles et les autres personnes marginalisées dans leur accès et leur contrôle sur la nourriture – de la production à la consommation – entravant ainsi leurs droits humains fondamentaux. La promotion de socles universels de protection sociale est essentielle pour prévenir et réduire la pauvreté et s’attaquer aux inégalités entre les hommes et les femmes. Elle constitue un mécanisme clé pour éradiquer la faim.

« Que ce soit sur les questions de protection sociale pour lutter contre la pauvreté, sur la lutte contre le changement climatique et la mise en place de systèmes agro-écologiques plus durables, ou dans la résolution des conflits qui affament des milliers de personnes chaque jour, nous attendons plus de mesures concrètes de la part des membres du G7. Aujourd’hui, les déclarations d’intention ne suffisent plus » conclut Chibuzo Okonta.

 

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