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IMG-20231126-WA0002-min © Action contre la Faim Territoire Palestinien Occupé

Communiqués de presse

TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPÉ

Le risque de famine se propage à l’ensemble de la population de Gaza

 

L’ensemble de la population de la bande de Gaza est menacé de famine et souffre d’une grave insécurité alimentaire, selon la déclaration alarmante publiée aujourd’hui par le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Les familles de Gaza n’ont toujours pas accès à des aliments nutritifs en quantité suffisante. En décembre 2023, le rapport de l’IPC indiquait que 2 habitants de Gaza sur 10 étaient au bord de la famine ; en mars 2024, les chiffres révélaient que c’était le cas de 5 personnes sur 10. Aujourd’hui, bien que le nombre de personnes en phases 4 et 5 ait diminué grâce aux livraisons de nourriture et aux soins nutritionnels fournis dans le nord ces derniers mois par des ONG comme Action contre la Faim, l’analyse IPC révèle néanmoins que toute la population de la bande de Gaza est menacée de famine.

Pour l’IPC, une famine est déclarée lorsque les conditions d’insécurité alimentaire, de malnutrition et de mortalité atteignent certains seuils. « L’obstruction des mouvements des travailleurs humanitaires dans la bande de Gaza, et donc l’incapacité à collecter des données suffisantes, entraîne une grande incertitude quant à la situation à Gaza, notamment en ce qui concerne la situation des plus vulnérables. Si les parties au conflit et la communauté internationale attendent qu’une classification de famine soit établie pour agir, alors il sera trop tard. Nous aurons collectivement échoué à empêcher des morts évitables« , explique Natalia Anguera.

La disponibilité des aliments de base est extrêmement limitée et la forte inflation des prix a créé des barrières économiques qui empêchent les gens d’accéder au peu de nourriture disponible. « Il est important de se rappeler que même lorsque les familles reçoivent un peu de nourriture, beaucoup n’ont pas d’ustensiles de cuisine, d’eau ou de combustible pour transformer les aliments. La population est déjà très fragile. Le seul moyen de prévenir et d’arrêter la famine est un cessez-le-feu qui permette une réponse humanitaire multisectorielle complète« , explique Hélène Pasquier, responsable de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance pour Action contre la Faim.

« La plupart des terres agricoles, des puits, des routes et des autres zones essentielles à la production, à la transformation et à la distribution des aliments ont été détruits. Cette situation, associée au blocus, a créé une dépendance à l’égard de l’aide humanitaire à Gaza. Il est essentiel de réhabiliter les systèmes de production alimentaire dès qu’ils seront viables« , ajoute Hélène Pasquier.

Malgré cela, de sérieux risques sécuritaires et des obstacles bureaucratiques continuent de limiter la livraison d’une nourriture nutritive suffisante et variée. « Un cessez-le-feu reste la première étape pour permettre une augmentation sûre et durable de l’acheminement d’une aide humanitaire vitale. Seul un cessez-le-feu peut protéger la population palestinienne de Gaza« , conclut Natalia Anguera.

Depuis huit mois et demi, Action contre la Faim travaille dans des conditions extrêmes et précaires. Notre réponse humanitaire comprend des activités de nutrition, la distribution de nourriture fraîche et sèche, des repas chauds, des services de nettoyage, l’acheminement d’eau par camion, la gestion des déchets solides et la distribution de kits d’hygiène et d’abris. Malgré l’escalade du conflit, nos équipes ont construit ces dernières semaines une cuisine afin de distribuer des repas chauds à des milliers de personnes déplacées.

 

 

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